CAMILLE
TIZI-OUZOU
Un trottoir surpeuplé
Dans un p’tit coin pommé
On est dans Tizi
Une p’tite ville d’Algérie.
Mais ici on a le temps
Que de se faire écraser par les passants !
Le soleil nous tape sur la tête
Tandis qu’on part faire la fête.
Sur la plage, pieds nus
On profite de la belle vue.
Mais ici on a le temps
Que de se faire écraser par les passants !
FELIA
LA SEULE ET L’UNIQUE
Quand t’arrives à la Galathée
Tu sais direct que c’est une cité
Tu débarques et tu te demandes si t’es à ta place
Au milieu de ces boîtes de kébab et de toute cette crasse
Tu discutes avec des gens qui tiennent même plus droit
Bourrés au sky au whisky ou encore à la vodka
Notre cité c’est la seule et l’unique
Toujours aussi déterminée avec son côté authentique
J’écris ce slam pour ces gens qui trainent autour de mon rond-point
Qui se droguent en attendant un job dans leur coin
Ils ne savent plus quoi penser
Et passent leur temps à trainer
En tapant dans un ballon
Ou le soir en montant encore le son
Notre cité c’est la seule et l’unique
Toujours aussi déterminée avec son côté authentique
Pour vous écrire ces quelques mots
J’ai pris mon stylo Bic.
TIPHANIE
Montmagny, c’est pour toi que j’écris,
Belle ville le jour mais dangereuse la nuit.
Dans ma cage d’escalier, des dealers se piquent
Que faire sans diplôme, ni talent, ni physique ?
Mon cœur, mes poumons, mon ventre forment un triangle de douleur.
C’est ce que ça fait de toujours en avoir vu de toutes les couleurs.
La Poste se fait braquer à longueur de journée
Tout ça s’explique à cause de la jeunesse en difficulté.
95360, tu respectes ou on te plante
Sinon tu vas finir chez les keufs pour main courante.
INES B.
DANS MA VILLE
Dans mon quartier des filles laissent leur maison, pour la prison.
Et souvent, pour une histoire de garçon.
Dans ma ville la plupart du temps on galère,
Mais au fond tout le monde y adhère.
Avec juste une plume,
Je veux vous raconter ma vie passée sur le bitume.
Souvent nous rêvons de soleil et de plage,
Mais ne voyons que des blocs dans notre paysage.
On veut tous pour notre famille plus de bonheur,
Leur donner la chance d’un futur sans erreur pour que leur vie dans la cité soit meilleur’
Je marche seul dans la rue sans personne à l’horizon,
Les voitures arrivent à vive allure frôlant presque le béton.
Dans ma ville la plupart du temps on galère,
Mais au fond tout le monde y adhère.
JEREMY
MA VIE DANS LES VILLES D’OU JE VIENS
Moi c’est Jeremy
Je viens d’une ville pourrie
Et comme je n’en avais pas envie
Je suis parti d’ici
Ma vie ma vie merdique
Je l’ai commencé à Paris
Et c’est pour ça qu’elle est devenue pourrie
Cette ville ce n’est pas trop la classe
Parce que pour prendre le train il faut une carte pass
Moi c’est Jeremy
Je viens d’une ville pourrie
Et comme je n’en avais pas envie
Je suis parti d’ici
Dans cette ville la pollution y a que ça, c’est pour cela que j’ai déménagé à Deuil la Barre
Ça c’est ma ville elle s’appelle Deuil la Barre
Et si tu n’es pas content tu fermes ta bouche et tu te barres.
MELANIE
ICI ET LA-BAS
J’avoue que c’est bien ici mais là-bas c’est mieux
Pas le temps de s’ennuyer ou d’allumer un feu
Là-bas dans la vile de Toulouse
Pas besoin de rendre les filles jalouses
Ici dans la ville de Deuil
Faut pas se cacher sous les feuilles
J’avoue que c’est bien ici mais là-bas c’est mieux
Pas le temps de s’ennuyer ou d’allumer un feu
Ici à Deuil on adore tous la fin des cours
Là-bas c’est plutôt la piscine, c’est fait pour.
CELINE
CETTE VILLE OU JE VEUX VIVRE TOUTE MA VIE
Du haut de mes treize ans
Je parcours cette ville,
Là où j’ai grandi.
Malgré le bruit et le monde urbain,
Je ne m’écarte pas de mon chemin.
Toutes ces étoiles,
Qui scintillent devant ce voile.
Du haut de mes treize ans
Je parcours cette ville,
Là où j’ai grandi.
Elle nous fait vibrer d’émotions
Mais au fond
Il n’y a qu’elle qu’y puisse nous faire rêver
Sans se faire arnaquer
Du haut de mes treize ans
Je parcours cette ville,
Là où j’ai grandi.
MARIE-CLEMENCE
PARIS, BELLE VILLE
Paris, c’est la ville de mon cœur
C’est la ville où à toute heure
T’empruntes les trottoirs et les escalators
Où tu restes la nuit dehors
Car ici, jamais tu ne t’ennuies
C’est la ville où tout le monde vit
Une ville de rires, de pleurs et de cris
Voilà Paris, telle on la décrit
Une ville de bruit, de monde et de voitures
Voilà Paris, telle est sa parure
Paris, c’est la ville où se bousculent les gens
Où personne n’a jamais le temps
Où tout le monde s’agite et se presse
Dans la foule et dans le stress
Une scène perpétuelle
Qui sans cesse se renouvelle
Une ville de rires, de pleurs et de cris
Voilà Paris, telle on la décrit
Une ville de bruit, de monde et de voitures
Voilà Paris, telle est sa parure
Et seul dans cette cohue infernale
Demeure calme, le fleuve magistral
La Seine paisible et rêveuse
Qui s’écoule lentement, silencieuse
Cette parisienne qui reste au lit le matin
Bien la seule à ne pas prendre le train.
THOMAS
TROTTOIR ET VILLE
Enfant de la ville, enfant du trottoir
Tout le monde y passe, même les chats noirs.
Ces longs trottoirs, petite partie des rues
Certaines personnes y font la poussière après avoir trop bu.
Enfant du couloir, enfant du trottoir.
J’en ai marre de ce bahut
Je pense que je l’ai trop vu.
Rien que de marcher dans ses couloirs,
Ce n’est qu’un triste désespoir.
Enfant du couloir, enfant du trottoir.
FLAVIEN
DE LA CAMPAGNE A LA VILLE
De ma chambre par la fenêtre
Je vois des immeubles apparaître
D’années en années au fur et à mesure
Peu à peu s’érigent des murs
De la campagne à la ville
Ma vie devient moins tranquille
Depuis que je suis né
Ma ville a bien changé
De vieilles bâtisses meurtries
Rasées, détruites, démolies
De la campagne à la ville
Ma vie devient moins tranquille
SAMIA
PARIS
Paris est la ville dans laquelle je suis née
Le dix-neuvième était mon quartier
C’est là où j’ai grandi
C’est là où j’ai tout appris
Je ne suis pas restée à Paris
Mais ce n’est pas pour autant que je l’oublie
J’habitais dans un petit appartement
Il y a dix ans
Je suis montée dans la tour Eiffel
Et j’avais l’impression d’avoir des ailes
Je ne suis pas restée à Paris
Mais ce n’est pas pour autant que je l’oublie
DELPHINE
CETTE VILLE QU’ON APPELLE MONTREAL
Mon père est parti dans cette ville qu’on appelle Montréal
J’ai pas tout de suite compris que ce n’était pas une ville banale
L’été elle est belle, l’hiver elle scintille
Et à côté d’elle, t’as l’impression que tu brilles
Mon enfance était joyeuse
Elle est devenue merveilleuse
Avec toute cette neige sur les trottoirs
Tu peux quand même sortir le soir
Elle enchante les enfants
Et fait plaisir aux parents
Mon père est parti dans cette ville qu’on appelle Montréal
J’ai pas tout de suite compris que ce n’était pas une ville banale
L’été elle est belle, l’hiver elle scintille
Et à côté d’elle, t’as l’impression que tu brilles
Moi je ne viens pas de là-bas
Et je ne connais pas l’accent québécois
Il fait rire les français
Mais ce n’est pas pour ça qu’il me plaît
Il me plaît parce qu’il a du charme
Et ne baisse jamais les armes
Mon père est parti dans cette ville qu’on appelle Montréal
J’ai pas tout de suite compris que ce n’était pas une ville banale
L’été elle est belle, l’hiver elle scintille
Et à côté d’elle, t’as l’impression que tu brilles
Dans son centre commercial souterrain
T’entends jamais passer les trains
Ici, tout le monde te tend la main
Mais personne ne te retient
Peut-être un jour tu auras envie de partir
Même si ça m’étonnerait que te viennes ce désir
Mon père est parti dans cette ville qu’on appelle Montréal
J’ai pas tout de suite compris que ce n’était pas une ville banale
L’été elle est belle, l’hiver elle scintille
Et à côté d’elle, t’as l’impression que tu brilles
Si t’as pas compris que cette ville n’est pas Paris
Dis-toi bien qu’ici c’est le PARADIS.
THIBAULT
Dans la cité difficile de percer car tout se ressemble,
Mais rien ne s’assemble
Y’en a qui disent que pour réussir il faut voyager ou bien dériver
J’en déduis que personne n’est décidé
Dans la cité difficile de percer car tout se ressemble,
Mais rien ne s’assemble
Moi je pense qu’il faudrait arrêter de nous juger
Car comme je l’ai dit tout est différent mais tout peut se compléter
Dans la cité difficile de percer car tout se ressemble,
Mais rien ne s’assemble
Quand y’en a marre de se faire rejeter ou mépriser
Faut serrer les poings et y retourner.
LAURA
ARRIVEE A DLB CITY
C’est en banlieue que je suis née
Non loin d’une cité
Dans une ville toujours en mouvement
Où l’on passe de bons moments
Partie d’ici par le périphérique
Pour me retrouver dans une maison en brique
Il n’y a pas grande foule sur ses trottoirs en béton
Sauf ses jeunes sans un rond
Même si c’est un trou pommé
Et qu’il n’y a rien à squatter
Je reste et je vis
A DLB city
INES B.H.K.
LA GALATHEE
Je me ballade souvent à la Galathée
Parce que c’est mon quartier
Il n’y a pas beaucoup de choses à voir autour
Mais seulement les deux tours
Je ne suis pas née à la Galathée
Mais j’y ai vécu pendant treize années
Même si on l’aime
Elle ne sera bientôt plus la même
A la Galathée on ne trouve pas des gens qui mendient
Ni des gens qui vendent de la marchandise à petit prix
C’est difficile de décrire la Galathée
Mais tout ce qu’on sait c’est qu’elle n’est pas ratée
Je ne suis pas née à la Galathée
Mais j’y ai vécu pendant treize années
Même si on l’aime
Elle ne sera bientôt plus la même
KAYAL
MA VILLE EN INDE
Toi qui dépense tout tes sous pour du champagne
Es-tu déjà allé voir à la campagne ?
Tous ces animaux condamnés à te nourrir
Pour leurs petits ils sont tous prêts à mourir
Moi je suis une petite fille qui habite à la campagne
Quand je pars en Inde j’ai ma famille, mes amies et même des animaux
J’aime les bruits que font les coqs, les poules et même les petits veaux.
Je suis une petite fille indienne et j’en suis fière
J’habite une grande maison près de la campagne
Où tous mes voisins sont mes amis
J’avoue aimer les poésies d’amour
Et c’est peut-être là-bas à Pondichéry que va commencer mon premier amour
Moi je suis une petite fille qui habite à la campagne
Quand je pars en Inde j’ai ma famille, mes amies et même des animaux
J’aime les bruits que font les coqs, les poules et même les petits veaux.
Je suis une fille qui aime les petits animaux.